ON EST EN FINALE !
Il existe beaucoup de mots dans la langue française (ainsi que les autres) pour expliquer le sentiment qui anime toute une région, tout un peuple, toute une communauté aujourd'hui. Nirvana, Félicité, extase... mais je pense qu'il faudra en inventer un nouveau ou bien le chercher dans notre bon vieux patois pour exprimer toute la joie que les supporters ajoulots ressentent en cet instant.
La victoire a été dure à chercher. On a souffert, on a tremblé, on a hurlé, on a chanté et on a pleuré. Mais cela en valait largement la peine devant la prestation que nous a livré cette équipe hors du commun qui n'en finit pas de nous faire rêver !
Pourtant avant le début du match, comme pour le temps, nombre de spectateurs restaient indécis quand à l'issue de cette partie. Effrayés devant l'ampleur de la tâche à accomplir : gagner ce sixième acte et se qualifier pour LA FINALE !!!
Du côté du vestiaire du HCA, Anthony Rouiller, annoncé malade, ne pouvait malheureusement pas jouer ce soir.
Gauthier Descloux était titulaire dans les buts ajoulots tandis que du côté d'Olten, Huber était préféré à Mischler, comme dimanche.
Olten domine mais Ajoie marque
Ajoie démarrait le match timidement, la majorité des occasions était à l'avantage des Soleurois. Pourtant Olten ne lâchait pas totalement les chevaux et n'osait pas lancer toutes ses forces à l'assaut des buts ajoulots.
Il fallait attendre la 16e minute pour voir Ajoie ouvrir le score par l'indestructible Steven Barras sur une passe de Jonathan Hazen. Un but qui arrivait à point alors que les Ajoulots étaient quelque peu chahutés par des visiteurs qui se montraient de plus en plus dangereux.
Les Ajoulots tenaient ce score jusqu'à la pause, neutralisant deux minutes d' une infériorité numérique qui n'était pas du tout du goût des cardiaques.
Le deuxième tiers voyait Ajoie retrouver son hockey qui fait tant trembler leurs adversaires depuis le début de ses playoffs. Olten perdait peu à peu prise sur le match tandis que les Ajoulots s'emparaient de la maitrise du jeu. Il s'en fallait de peu de nombreuses fois pour voir la troupe de Gary Sheehan doubler la mise et s'offrir une relative et temporaire sécurité.
La période restait vierge de but. Mais ce n'était que partie remise.
Un HCA héroïque
Olten revenait fort et montrait un visage beaucoup plus conquérant pour les 20 dernières minutes. Ajoie tenait bon et se révélait même héroïque en repoussant les assauts des Soleurois pendant deux pénalités d'affilée (dont 40 secondes à 5 contre 3). En vrais guerriers, les hommes à la Vouivre d'or se couchaient sur chaque tir, ferraillaient sur chaque action et pouvaient compter sur un Descloux au niveau de jeu stratosphérique.
La délivrance tombait à 54:03 quand Büsser logeait le palet entre les jambières du gardien soleurois, libérant le public du Voyeboeuf qui allait rester debout jusqu'à la fin du match !
Kummer enfonçait le clou en marquant le 3-0 dans la cage vide à la 58e et dès lors, il était certain qu'Ajoie était en FINALE !!!
La patinoire explosait à la sirène finale et les Ajoulots étaient célébrés par des supporters aux anges qui rappelaient plusieurs fois sur la glace les héros du jour, que dis-je, les héros de ces playoffs.
L'épopée continue
Ajoie est en finale et c'est amplement mérité. Combien d'entre nous auraient pu croire à l'automne que cette équipe de jeunes, menée par l'IMMENSE Gary Sheehan et par le GRAND Vincent Léchenne allait arriver aussi loin ? Qui aurait misé un pfennig sur cette petite vouivre qui faisait bien pâle figure face aux cadors de la Ligue B qui bombaient le torse face à nous ?
Mais on y a cru et c'est cela l'important. Cette finale, ce n'est pas seulement la victoire d'une équipe. C'est aussi celle d'un public fidèle, d'une communauté de fans qui, dans un coin de leur tête, ont toujours pensé que cette épopée était possible.
Un talent indéniable mêlé à une abnégation de chaque instant et à un coaching grandiose ont tous contribué à réaliser ce rêve.
Un grand bravo à nos guerriers Jaune et Noir. Rappi peut trembler, notre HC Ajoie, est invincible !
Jérémie Miserez, dpt com