Tu as fait rêver tes supporters grâce au duo formé avec Hazen, la saison passée. Ressens-tu davantage de pression, aujourd’hui ? (Henrique Nunes)

Oui, un petit peu. Les attentes étaient plus élevées que l’année passée. Il fallait confirmer les choses qu’on avait faites. Mais comme je dis toujours, avoir la pression, c’est bon signe : ça veut dire qu’on a fait des choses bien dans le passé. Il faut voir ça positivement.

Pourquoi portes-tu le numéro 8 ? (Adrian Savary)

C’était le numéro de mon père. Depuis tout petit, en sport, j’ai toujours repris ce numéro-là. C’est mon numéro porte-bonheur.
 

Comment tu as atterri ici, à Porrentruy ? Des personnes t’ont-elles conseillé la Suisse? (Stephane Courbat)

Non, pas du tout. Je connaissais un peu la league par BenoÎt Mondou, qui jouait au HC Chaux-de-Fonds. Et pour le Québec, le hockey suisse est un hockey de haut niveau, prestigieux. Quand mon agent m’a dit qu’il y avait une possibilité de venir ici, je lui ai dit que ça m’intéressait énormément. Ça n’a pas été une erreur de venir !

Si tu n’étais pas un joueur de hockey, quel autre sport pratiquerais-tu ? (Robert Devos)

J’ai longtemps joué au foot. Je n’étais pas mauvais du tout. Mon père vient des Pays-Bas, donc c’est le sport national, là-bas. Mais moi, je préfère le golf, parce que c’est l’opposé du hockey : c’est un sport individuel, on ne peut pas dire que c’est grâce à un coéquipier ou malheureusement à cause d’un coéquipier. Ça demande une force mentale exceptionnelle.

Tu vis à Fontenais depuis un moment, déjà. Est-ce qu’on peut dire que tu es devenu jurassien, ou est en train de le devenir ?

Je suis en train de devenir suisse. Pas nécessairement jurassien. J’essaie d’apprendre toutes les cultures, d’apprendre un petit peu l’allemand. Mais je suis là pour devenir jurassien. Juste pour prendre l’accent ! *rires*

Suite au titre de l’année passée, tu es finalement resté au sein du HCA. C’est un club dans lequel tu te sens bien ?

Oui, définitivement. J’ai été accueilli à bras ouverts par les partisans, l’organisation, le personnel, la haute-direction, l’entraineur, tout le monde ! Je me sens chez moi, je me sens confortable. Ici, on peut s’exprimer, peu importe le style du joueur, la personnalité qu’on a. Je me sens à la maison !

 

C’est bientôt les fêtes…quel est ton plus beau souvenir de Noël ? (Chantal Pinard)

Quand je jouais gardien de but, ma mère m’avait mis dans une boîte une serviette de salle de bain avec des rondelles. J’ai ouvert la boîte et j’ai vu cette vieille serviette qu’on avait déjà chez moi, et pleins de rondelles, de pucks. Alors, je lui ai demandé si c’était ça, mon cadeau. Elle m’a répondu que oui. Je me suis mis à pleurer. Je pleurais, pleurais ! Elle a craqué et m’a dit de regarder au fond de la boîte. C’était le chandail de Hasek, le gardien de but de République tchèque, qui était mon joueur préféré à l’époque. Là, je m’étais mis à pleurer, mais de joie, cette fois.

Restons dans cet esprit de Noël. Que vas-tu demander au Père-Noël, cette année ?

J’ai été gâté l’année passée dans ma vie personnelle, dans ma vie professionnelle. Le 26 Avril, j’ai eu 26 ans et c’était une année sensationnelle pour moi, donc…qu’est-ce que je peux demander de plus au Père-Noël ? Rien. Dans le fonds, que rien ne change. Que rien ne change ! Pas de cadeau !

Un grand merci à Philip-Michaël pour sa gentillesse et disponibilité !

Propos recueillis par Kathleen Brosy
Service communication du HCA